Les ornements du célébrant
L’Etole
Si l’aube peut être porté par tout baptisé, l’étole ("vêtement de dessus") est l’insigne vestimentaire propre à ceux qui ont reçu le sacrement de l’ordre. Son port est obligatoire pour toute action sacramentelle : confesser en civil, donner l’extrême onction. Mais habituellement, le prêtre revêt l’aube et l’étole par-dessus. C’est une longue bande d’étoffe qui comporte deux pans égaux et qui est assortie aux couleurs liturgiques (voir ci-dessous). On notera que si le prêtre la passe derrière le cou et la laisse pendre parallèlement sur deux bandes sur le devant, le diacre la porte en bandoulière, à partir de l’épaule gauche : un point de couture, situé vers le bas, lie les deux pans de telle manière que l’étole traverse en diagonale tout le corps, devant et derrière
Trois vêtements vont nous intéresser, ce sont ceux que le prêtre revêt le plus souvent
L’Aube
Ce mot vient du latin "alba", vêtement blanc. Dans toute religion, celui qui officie est tenu à une pureté rituelle symbolisée par le vêtement blanc. Dans le Nouveau Testament, ce vêtement blanc est surtout le signe de la résurrection, de la vie nouvelle que nous procure le mystère pascal. C’est ainsi que l’ange qui se tient près du tombeau vide est revêtu d’une robe blanche comme neige. Au début de l’Apocalypse, les fidèles qui accompagnent le Christ victorieux ont revêtu la robe blanche. La robe blanche, l’aube, est donc l’habit des "re-nés", de ceux qui ont lavé leur robe dans le sang de l’Agneau : les baptisés vivent déjà de la liturgie céleste, ils sont entrés dans la vie divine. Le jour du baptême, les enfants baptisés sont revêtus du vêtement blanc. Il en est de même pour les adolescents le jour de leur profession de foi. Le prêtre qui célèbre revêt l’aube en signe de son insertion, par les rites sacrés, dans la vie même de Dieu.
Les couleurs liturgiques
Dans notre religion catholique occidentale, les couleurs liturgiques sont : le blanc, le rouge, le vert, le violet, le noir et le rose, parfois l’or pour de grandes solennités ou le bleu comme couleur de Marie. Chacune revêt une signification et est utilisée en fonction du temps liturgique.
Le blanc
C’est la couleur du temps de Noël et du temps pascal : elle évoque la pureté, mais plus encore la gloire de Dieu (référence à la Transfiguration) et l’éclat de tout ce qui touche à Dieu. C’est aussi la couleur de la résurrection. On notera que c’est la couleur de deuil chez les orientaux.
La chasuble
C’est un manteau ample, sans manche, avec au dos un symbole du Christ. Si autrefois, dans les premiers siècles, c’était un vêtement de dessus pouvant servir à usage profane, c’est devenu l’ornement réservé aux évêques et aux prêtres pour la célébration de la messe. Aujourd’hui, elle a d’ailleurs retrouvé sa forme et son ampleur primitives après avoir été au siècle dernier une véritable "boîte-à-violon" (on retrouve encore cette forme dans des pays comme l’Italie). Le prêtre reçoit la chasuble au cours de la cérémonie de son ordination, après l’onction des mains. La chasuble se met au-dessus de l’aube et de l’étole. C’est le vêtement normal du célébrant à la messe. Revêtu de la chasuble, le prêtre endosse le Christ, en la personne de qui il agit. Cet habit représente aussi le tablier de service qu’a revêtu le Christ lors du lavement des pieds.
Le rouge
C’est la couleur qui évoque le sang ou le feu. Elle est utilisée le dimanche des Rameaux, le Vendredi-Saint, le jour de la Pentecôte ou encore aux messes en l’honneur du Saint-Esprit ou des saints qui sont morts martyrs.
Le Vert
C’est une couleur qui exprime la vie, l’espérance de la foi. On fait aisément le lien avec la plante qui pousse. Elle évoque en liturgie la croissance de l’Eglise, grâce à la sève venue de Dieu. On la retrouve durant ce temps que l’on appelle ordinaire en opposition au temps des grands mystères du salut (Avent conduisant à Noël et Carême conduisant à Pâques).
Le violet
Par définition, c’est la couleur de la violette. Elle symbolise le temps de l’attente, de la conversion, de la pénitence, couleur aussi de la cendre. On l’utilise lors des temps de pénitence : Avent et Carême mais aussi pour les célébrations pénitentielles ou les offices de défunts (le noir n’étant plus guère utilisé).
L’or
C’est le symbole de la gloire, de la richesse, du rayonnement, de la splendeur. Il remplace le rouge ou le blanc pour des circonstances exceptionnelles.
Le rose
C’est une couleur que l’on peut utiliser le troisième dimanche de l’Avent ou le quatrième dimanche de Carême. Ces deux dimanches sont comme une pause au milieu d’un temps de pénitence et visent la joie que nous préparons : Noël ou Pâques.
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